samedi 18 février 2012

"The River" - L'Amazonie interdite

Critique série

http://admin.purplerevolver.com/admin/article/articleimages/1328975512-image00River.jpg

La série américaine "The River", diffusée sur la chaîne ABC depuis le 7 février 2012, a réussi une entrée remarquable avec ses trois premiers épisodes. Suspense, action, magie, paranormal et faux reportage (à la Cannibal Holocaust) sont au rendez-vous en pleine jungle amazonienne sous l'oeil du maestro Steven Spielberg, dans le fauteuil de producteur exécutif (Amblin). Alors que le très attendu JJ Abrams s'est empétré dans un "Alcatraz" qui tient moyennement la route, la série verte de Michael R. Perry et d'Oren Peli tient beaucoup mieux en haleine et nous en apprend un peu sur les troublants secrets de l'Amazonie.

On est très (trop) vite mis dans l'ambiance avec le pilote (tourné à Puerto Rico, les autres épisodes à Hawaï) en forme de deux épisodes. Ce qui est un peu regrettable, car on aurait aimé une construction des personnages un peu fouillé avant de passer trop vite au paranormal, mais le suspense n'en est pas gâché pour autant. Pour l'instant je ne souscris pas aux critiques qui comparent "The River" à "Paranormal Activity" (du même Oren Peli) car on est, et avec bonheur, plus dans les légendes amazoniennes et la magie (noire, blanche, verte) mais attendons de voir la suite, seuls trois épisodes ont été diffusés.

"The River" a été rendue disponible dès le 8 février via la boutique iTunes anglaise et là c'est la cata de chez cata car ces insupportables Brittons floutent et bipent tous les mots qui commencent par "fuck" et "shit", sans parler des "booyah", ce qui rend parfois la scène plus comique qu'autre chose (cf l'épisode No 3 dans lequel Shaun Parkes, alias le caméraman A. J. Poulain, se transforme en four à micro-ondes gigotant).

On attend impatiemment la fin des seulement huit épisodes de la saison pour savoir ce que les auteurs nous réservent ou s'ils nous la joueront Lost, genre tout le monde est perdu, les scénaristes, les producteurs, les personnages et les spectateurs jusqu'à la dernière minute pendant laquelle on repense à tout le temps qu'on a gaspillé devant cette ânerie. Pour moi, "The River" est la plus belle surprise de 2012 au rayon nouvelles séries, mais un petit peu trop gore pour les esprits sensibles qui sont donc prévenus.

Note IMDb: 6.7/10 (plus de 1200 votes)

La bande annonce est ici (intégration désactivée).

vendredi 10 février 2012

Jean Dujardin fait vibrer Hollywood et Internet

Jean Dujardin est l'acteur français le mieux placé pour gagner un Oscar depuis que la récompense existe. Seules quatre Françaises sont rentrées chez elles avec une statuette et personne pour dénoncer ce scandaleux sexisme hollywoodien : Claudette Colbert (1935, "New York - Miami") et Juliette Binoche (1997, "Le patient anglais") pour un second rôle, Simone Signoret (1960, "Les chemins de la haute ville") et Marion Cotillard (2008, "La Môme") pour l'Oscar de "Meilleure actrice".

"The Artist" est nommé aux 84e Oscars dans 10 catégorie, rien de moins, dont celle de "Meilleur acteur". Non seulement le film de Michel Hazanavicius a déjà enflammé les Golden Globes avec trois récompenses, dont celle du "Meilleur film", mais la cérémonie est généralement considérée comme une répétition générale des Oscars.

Non seulement les portes d'une carrière hollywoodienne semblent déjà toutes ouvertes à Jean Dujardin, mais en plus il a cet accent français dont les Américain(e)s raffolent. Non seulement Jean Dujardin a remporté le Prix d'interprétation à Cannes en 2011 mais il semble aussi faire l'unanimité dans le coeur des Américains depuis son passage au Tonight Show, et désormais même des Geeks (de funnyordie.com) qui lui ont fait jouer tous les rôles de méchants du cinéma hollywoodien :

jeudi 9 février 2012

"Tinker Tailor Soldier Spy" - Plutôt "Le hérisson" que "La taupe"

Critique cinéma

http://chanceplus1.com/wp-content/uploads/2012/01/Tinker-Tailor-Soldier-Spy-Film-Poster.jpg

Je vais sûrement provoquer les huées de la foule en délire, mais voilà enfin un film plus efficace que "Drive" et les benzodiazépines! "La Taupe" en Français est adapté du fameux bouquin du maître incontesté de l'espionnage John LeCarré. Il a participé à la production et à l'écriture des scènes non dialoguées. La deuxième info c'est une boutade. Des longueurs dignes d'un Facebook qui se met à jour, une ambiance à se pendre comme un jour sans Twitter et de superbes acteurs au ralenti sur des airs de berceuse si lourde qu'on en vient à espérer un tube de Rihanna (musique signée Alberto Iglesias, le compositeur préféré de Pedro Almodovar). Pas de bol ! C'est Julio Essuie-glace chantant Charles Trèsniais qui fait les honneurs du générique de fin... Et là si vous ne vous êtes pas pendu c'est que, comme moi, vous avez tout de même adoré le casting (et la photo, il faut le souligner, mais zéro pointé pour les mauvais plans studio fond vert sur la DS dignes d'un film de André Hunebelle).

J'ai certainement dû rater un truc pour faire partie des rares à m'être endormi devant, mais ce n'était pas le plus pénible. Le plus dur a été d'être obligé de le revoir - et il fait plus de deux heures ! - afin de rester cohérent et de chercher ce que j'avais pu louper. C'est triste la vie d'un espion de la Guerre Froide en 1973 mais à ce point là, pourquoi en faire un film ? L'oeuvre (magnifique) de John LeCarré y suffit amplement. A quand un film co-réalisé par Tomas Alfredson et Terrence Malick? J'en piaffe d'impatience. Il y avait le film noir, voici maintenant un nouveau genre : le film gris. Mi-noir et mi-décafféiné, insipide et soporifique. Je préfère nettement les ambiances de Jean-Pierre Melville, décédé justement en 1973 après son dernier film : "Un Flic".

Si tout le talent de Gary Oldman a consisté à travailler son accent British et à bouger aussi peu les lèvres que son corps durant tout le film pour mériter son statut de caméléon hollywoodien, alors voici une recette facile pour tout acteur désirant charmer les producteurs. Je l'ai beaucoup plus apprécié dans d'autres (excellents) rôles que dans celui de George Smiley :( [celui-là de Smiley?]

Comme la taupe n'hiberne pas, contrairement au hérisson, je propose de rebaptiser les vilains espions infiltrés. Non? Bon, je retourne dormir alors.

Je ne comprends donc pas (mais je veux bien qu'on m'explique) :

Note IMdB : 7.3/10 (plus de 31 000 avis !)
Tomatometer : 84%

Je comprends un peu mieux les 68% et la note de 3.5/5 du public de rottentomatoes.com plus proche de la réalité.

La bande annonce très trompeuse (bravo la prod) :

lundi 23 janvier 2012

10 trucs à savoir sur Arianna Huffington

Lundi 23 janvier 2012 débute l'année du dragon et c'est aussi le jour de lancement du pure player Le Huffington Post qui remplace lepost.fr, ce n'est pas par hasard...

http://horiwood.files.wordpress.com/2010/10/arianna-huff-n-blow-is-doing-way-too-much-for-forbes.jpg?w=450&h=602

1 - Arianna (née Stasinopoulos le 15 juillet 1950) est d'origine greco-américaine. Elle est l'ex-femme du parlementaire républicain Michael Huffington. 
2 - Pour les Amércains, Le Huffington Post est en fait la version canadienne en langue française du célèbre Huff, ce qui devrait faire plaisir à Anne Sinclair (née Anne-Elise Schwartz aussi un 15 juillet mais en 1948 à New York, héritière de la fortune Rosenberg et mère des deux fils d'Ivan Levaï) la rédactrice en chef déléguée à la tête du Huff français qui voit le jour pour l'entrée dans l'année du dragon. Anne Sinclair est une spécialiste de la politique américaine.
3 - Arianna Huffington s'est déclarée partisane de la "Republican Revolution" de Newt Gingrich; elle s'est présentée en 2003 aux élections de gouverneur de Californie; elle conduisait une Prius alors que son adversaire Arnold Schwarzenegger conduisait un Hummer (osef ?); elle milite contre le lobbying des grands groupes.
4 - Arianna Huffington a fondé en 2003 The Detroit Project, qui n'est pas un groupe électro-trans progressif, mais une association qui milite pour des 4x4 moins polluants et qui prétend que certains véhicules tout-terrains ont un rapport bizarre au terrorisme qui menace l'Oncle Sam. Donc, osef pas.
5 - Forbes a classé en 2009 Arianna Huffington 12e femme la plus influente des médias; elle a publié 13 bouquins (dont une biographie de Pablo Picasso et une autre de Maria Callas).
6 - Arianna Huffington médite tous les jours depuis sa rencontre en Inde à l'âge de 17 ans avec le gourou New Age John-Roger du mouvement MSIA, après avoir suivi Osho du mouvement Rajneesh. Elle dit pourtant que sa quête de spiritualité n'est pas New Age.
7 - Les Huff vivent en tribu, la sœur d'Arianna, Agapi, vit avec elle, et sa mère a vécu avec elle jusqu'à sa mort en 2000. Les deux filles d'Arianna font leurs études à Yale. 
8 - Quand AOL a racheté en 2011 pour 315 millions $ The Huffington Post seulement 6 ans après sa fondation (avec une valorisation de 32 fois ses bénéfices avant impôts et amortissements), Arianna Huffington, sa co-fondatrice, se serait mangé une belle commission de 18 millions de dollars.
9 - En octobre 2011 un juge de New York a ordonné recevable la plainte de Peter Daou et James Boyce accusant Arianna Huffington et Ken Lerrer d'avoir volé l'idée du Huffington Post. En gros l'idée c'est de faire bosser les blogueurs sans les payer et ils sont trop contents.
10 - Le parfum d'Arianna Huffington est "Le baiser du dragon" de Cartier.

Sources : The Globe & Mail, Le Vif, Business insider

"War Horse" - Oui, emmenez vos enfants le voir au cinéma

Critique cinéma

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxeJbdsNI-nDtV4jv9eVebusfQmpQBs_VP5jGkGeC200pa5k-oLKW7UcF5pn-JpQT7ZuM0fUO7t2Ex_-yNFFdiafBOyi97avlLHpWoIgCIokRhuy9sJ66rfD_0R_1i7Q2JS5z9u4KYWD8/s1600/war_horse.jpg

Attention exercice périlleux : critiquer Spielberg... Même si je me rends bien compte que c'est extrêmement prétentieux, après tout on a bien le droit d'avoir son avis et... cheval dire et l'écrire même. Tiré d'un livre pour enfants et d'une pièce de théâtre londonienne spectaculaire, "Cheval de Guerre" en français est une fresque à la Spielberg comme il avait su en réaliser avec "The Color Purple" (La Couleur Pourpre) en 1985. Donc c'est beau, la photo est léchée, même si la vie vous a laissé tout sec le film devrait vous arracher au moins un intense moment d'émotion, et, c'est long : deux heures et demi.

Mais on ne sent pas le temps passer, pas trop. Avec un maître comme Steven Spielberg on évite les pleurnicheries ou les fausses empathies. On est tout de suite plongé dans un univers duquel il est impossible de s'échapper même si le téléphone sonne. On répondra plus tard. Malheureusement c'est une grosse machine. Les violons de John Williams ça commence à bien faire. Le coucher de soleil est presque le même que dans The Color Purple, il a juste changé de couleur. Comme c'est un film pour enfants la sale guerre est à peine une guerre poussiéreuse et boueuse. Bref, le côté gnan gnan de War Horse gâche le plaisir qu'on peut avoir à suivre (en tant qu'adulte), de sa naissance à son retour héroïque, la vie de Stewbal - enfin, de Joey - le canasson qui est le vrai personnage principal du film. 

Et là : prouesse. C'est sans trop en faire en effets spéciaux ni en cabrioles de dressage que Joey nous fait gonfler le coeur pour son oeil, comment dire, chevalin. Non, c'est méchant. Je ne sais pas qui est cet acteur mais il mérite un Oscar tellement il fait bien le cheval. Non, c'est tout aussi méchant. Bref, bravo maestro; Steven Spielberg tourne la belle histoire de guerre entendue dans un bistrot par l'auteur du livre en joli conte cinématographique à voir sur grand écran (c'est impératif).

C'est donc un film qui plaira forcément aux amateurs de bestioles et surtout de chevaux. Le travail des équipes d'équidés est phénoménal. La réalisation est un modèle du genre (tout est bon : mise en scène, casting, montée en puissance du scénario, photo, etc.). Mais c'est du Spielberg pour enfants. Et il en faut, c'est vrai.

Le film sortira en France le 22 février 2012. Pour le spectacle équestre, je pense que ça doit vraiment valoir la peine de se rendre au New London Theatre (5 Tony awards quand même)...


mardi 17 janvier 2012

"L'Amour dure trois ans" - "Je vais te manquer"

Sortie cinéma

http://www.cgrcinemas.fr/larochelle/evenement/L_amour_dure_3_ans_.jpg

Quand je découvrais Gaspard Proust en novembre 2009 (article publié sur lepost.fr ici), il ne faisait pas vraiment l'unanimité c'est le moins qu'on puisse dire mais je suis immédiatement devenu fan. Depuis que Laurent Ruquier l'a pris sous son aile et après quelques passages télévisés remarqués, notamment sur C+, Gaspard Proust a su tailler sa route dans la jungle de la Onemanshowitude française.



Demain mercredi 18 janvier 2012 sort en salles "L'Amour dure trois ans" (c'est un truc psychologique il parait), le film de Beigbeder adapté de son propre roman sorti en 1997, avec Gaspard Proust, Louise Bourgoin, Nicolas Bedos, Valérie Lemercier, Jonhattan Lambert, Frédérique Bel et Joey Starr. L'Internet (américain) va être tout noir pour protester contre le projet de loi très controversé de privation des libertés SOPA, alors c'est la bonne occasion d'aller au ciné d'autant que ressort également le très récompensé "The Artist" avec Jean Dujardin.

Deux extraits de "L'Amour dure trois ans" ici.

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