Après avoir vu "Lockout" sous la torture vous aurez envie de chercher un moyen efficace d'empêcher Luc Besson d'écrire des films. Apparemment il a changé de logiciel, ce n'est plus "une Audi, un
taxi, un flingue, une blague débile" qui lui sert de base d'écriture mais "une prison dans l'espace, un flingue, une blague débile": vous remarquerez que le scénario se sera appauvri d'un
"terme".
Avec des acteurs de seconde zone (Guy Pearce en Bruce Willis raté qui fait ce qu'il peut avec le pauvre, pauvre, texte fourni et Maggie Grace en Sharon Stone tout aussi peu crédible) et des
effets spéciaux minimalistes - pour ce qu'il est possible de réaliser aujourd'hui avec des ordinateurs - Luc Besson se permet le luxe de limiter le budget du film à 20 millions pour en rapporter
25 en salles, avant la prochaine sortie DVD Blu-ray prévue ce mois-ci, grâce à la puissance de distribution d'Europacorp. Certainement pas grâce l'approbation du public ou de la critique ni grâce
à un quelconque intérêt que pourrait présenter "Lockout" (ou "MS One: Maximum Security").
Et ça fait peur, quand on pense que Luc Besson est capable de convaincre une vingtaine de députés européens de voter pour ACTA contre l'avis du monde entier... Tout ça pour quoi? Pour que vous
achetiez ses films? Sérieusement, si vous le volez ça donne envie de reprendre le risque d'aller le rendre...
Le pire est qu'Europacorp propose désormais une formation gratuite en son sein pour apprendre à gagner du pognon avec des films qui s'adressent aux débiles et aux retardés de toute origine. Il en
faut, certes, mais cela ne fera pas beaucoup avancer le 7e Art.
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